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100                       L'ÂGE NOUVEAU.
              Des secrets qu'au ciel on dérobe ,
              Plus d'un seul peuple et d'un seul jour.

             Ce hardi ravisseur qui dompte
             L'onde et le feu comme un coursier,
             Qui donne une âme souple et prompte
             A ce monstre aux muscles d'acier,
             Il n'est pas fils de l'Allemagne ,
             De la France ou de la Bretagne ;
             Pour lui le temps n'est pas compté ;
             11 est plus vieux que notre histoire,
             De son vaste laboratoire
             L'horizon est illimité.

             Nul penseur, nul divin artiste
             De l'âge qui naît aujourd'hui
             Ne peut, dans sa gloire égoïste,
             Revendiquer le nom pour lui.
             Ce sage à la foi longue et ferme
             Qui découvrait hier le germe
             Pour le faire éclore demain,
             Il habite, en sa longue étude,
             De l'une à l'autre latitude ,
             H s'appelle l'esprit humain !



                                XII.


      Fils de l'homme, c'est bien ! la nature est soumise ;
      Ta liberté grandit des forces qu'elle y puise.
      Un nouveau serviteur docile et tout puissant
      Fait passer sous ton joug l'univers frémissant ;
      Et l'inerte matière, en te livrant sa flamme,
      Augmente à ses dépens le domaine de l'âme.