Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                  107
voîulioimaires qu'on devait exécuter et juger sur-le-champ. A cet
 effet on forma de suite un tribunal populaire dont les juges et les
jurés furent choisis parmi les membres que les différens clubs
y avaient envoyés en qualité de commissaires. Sur la motion
d'un de ces conjurés, il fut arrêté que la guillotine serait placée
 sur le pont Morand, afin que les têtes de ceux que l'on exécu-
terait tombassent dans le R h ô n e , et que les corps pussent y être
ensevelis à l'instant ; que l'on mettrait deux pièces de canon aux
deux extrémités du pont ; que les citoyens des clubs seraient ar-
més pour protéger les jugemens et exécutions ; que les autorités
constituées seraient paralysées par une forte garde, et que si le
maire ou quelque autre voulait s'opposera ces exécutions, il se-
rait guillotiné le premier.
    3° Joseph Chalier est convaincu d'avoir été l'un des chefs de
ce complot;
    4° Si ce complot n'a pas été exécuté, c'est parce qu'il fut dé-
voilé au citoyen Wivière, maire , qui lit mettre de suite sous
les armes une force suffisante.
    5° Il est constant qu'on a cherché à faire revivre ce complot
sous la forme d'un tribunal révolutionnaire, et qu'à cet effet on
a entretenu la fermentation par des discours prononcés dans les
lieux p u b l i c s , par des affiches et par toute sorte de moyens.
    6» Joseph Chalier est convaincu d'avoir concouru à ce nou-
veau projet.
   1° D'avoir provoqué au meurtre par ses discours publics et ses
écrits affichés, et d'avoir fait prêter à cent de ses affidés , au pied
de l'arbre de la liberté, le serment d'exterminer tous ceux dési-
gnés sous le nom d'aristocrates, de feuillantins', de modérés ,
d'égoïstes, d'agioteurs, d'accapareurs, d'usuriers et d e l à caste
sacerdotale fanatique , et d'être l'auteur du placard intitulé : Ser-
ment des trois cents républicains.
    8° Ledit Joseph Chalier est convaincu d'avoir provoqué la
guerre civile dans cette cité , en armant les clubistes contre les
citoyens des sections, en sollicitant auprès du comité de salut
public demi-livre de poudre à tirer pour chacun de ceux de son
p a r t i , et en soulevant le peuple contre les administrateurs du
département.