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398               MONOGRAPHIE DES ARMOIRIES

   Ce qui donne à entendre que les armes des anciens com-
tes de Lyon étaient, avant la brisure : D'OR AU LION DE SABLE,
ARMÉ ET LAMPASSÉ DE GUEULES.
    Je crois qu'il est difficile d'affirmer que la ville de Lyon
 eût le droit de porter des armoiries sous les archevêques,
 mais on peut croire qu'elles étaient : DE GUEULES, AU LION
ARMÉ ET LAMPASSÉ D'ARGENT, métal qui différait de L'OR du
griffon porté par le Chapitre.
    Le lion pouvait être d'oR, lorsque notre ville était la ca-
pitale du royaume de Bourgogne et le siège des ducs;
maison dut imposer un changement de métal à son lion,
lorsqu'elle perdit son importance sous le gouvernement des
archevêques, et ceci s'accorderait avec ce qu'avance Géliot,
dans son Indice armoriai.
   J'avoue que tout ce raisonnement est spécieux, mais je
suis convaincu qu'au XIe siècle la figure était plus impor-
tante que la couleur ou l'émail. Les trois lions, d'oR,
selon Géliot, pour Lyon-Bourgogne; DE SABLE, selon Mé-
neslrier, pour le Lyonnais ; d'ARGENT, comme il nous est
resté, se perdent dans l'obscurité de ces siècles éloignés.
   Dans tous les armorialisles, l'or a le pas sur l'argent, et il
est naturel de penser que, puisque le griffon d'or représenlail
la puissance spirituelle, le lion du pouvoir temporel availélé
fait d'argent, comme nous l'avons toujours eu depuis, et que
la ville supporta ce léger changement à ses armoiries, par les
ordres de l'archevêque, devant lequel elle devait s'incliner. Au
reste, Amé deTalaru chercha bien, même plus lard, lorsqu'il
n'avait plus de puissance, à lui rappeler, si nous en croyons
Paradin et Méneslrier, que, ses prédécesseurs archevêques
avaient eu le pouvoir de donner telles armoiries, et que, dd
même, il les leur pouvait ô(er.
   Il n'y a pas lieu à s'étonner de ce que Lyon n'eut plus de
chefs sous les archevêques dans ses armoiries ; il ne pouvait