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270                          COMPTE-RENDU.

formules en usage dans les livres didactiques ; et, justement
frappe' de la nécessité de mettre en harmonie la théorie et
la pratique de l'art, il en a appelé aux maîtres de la science
pour s'entendre sur la réforme du langage algébrique de la
chimie, qui dans l'espèce n'est plus l'expression exacte des
faits.
    M. Mène vous a adressé un travail chimique sur un sujet
aujourd'hui très-controversé, et qui, depuis les publications
de M. Chatin, a beaucoup préoccupé le monde scientifique,
nous voulons parler de l'existence de l'iode dans les plantes
 et les animaux.
    La zoologie et surtout l'étude des animaux fossiles ont
fourni à M. Jourdan la matière de plusieurs communications
importantes.
    L'une d'elles avait trait a l'animal que Cuvier avait dé-
 nommé Tapir-Géant, et dont MM. Kaup et Klipstein, d'après
l'examen d'une têle presque entière découverte dans les
 sables des bords du Rhin, ont cru devoir faire un genre
nouveau s o u s l e nom de Dinoiherium         (5). C'est dans les envi-
  es) Cuvier avait eu à examiner plusieurs dents fossiles d'un volume con-
sidérable qui avaient pour principal caractère des collines transversales,
assez semblables à celles qu'on retrouve dans les dents de tapir ; il crut
devoir les regarder comme ayant appartenu à un tapir de très-grande taille,
qu'il nomma tapir géant.
   Quelques années plus tard, on retira des sables d'Ippelsheim, près des
bords du Rhin, une tête presque complète du prétendu tapir géant ; on y
avait précédemment trouvé une mâchoire inférieure de la même espèce
fossile, armée de deux incisives ou défenses puissantes qui, au lieu de se
diriger en haut, se recourbaient en bas, comme si elles étaient appelées à
servir d'instruments propres à fouir. En outre, les ouvertures nasales exté-
rieures de la tête se terminaient d'une manière évasée, en haut et en arrière
de l'ouverture de la bouche, comme si elles avaient dû recevoir les atta-
ches d'une trompe analogue à celle des éléphants. — Ces dispositions ana-
tomiques, qui s'éloignaient de celles des tapirs, engagèrent MM. Kaup et