Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                        DE LA PRIÈRE.                        551

côté de l'homme d'attirer de lui-même en son cœur les dons
surnaturels de la grâce ;
   En quatrième lieu, nous nous occuperons de la Douleur,
qui vient offrir un levier à la volonté affaiblie, et ouvrir une
source à l'amour épuisé ;
   En cinquième lieu, du Sacrement, qui, selon les besoins
de l'homme, répartit les divers canaux par lesquels nous
recevons la grâce ;
   Et en sixième lieu, de l'Église, chargée de l'administra-
tion du sacrement, de la douleur, de la prière, de la foi, et
conséquemment de la grâce.
   Les merveilleuses ramifications du Christianisme sont bien
connues. On sait que nous étudions plutôt cet arbre dans sa
divine sève, et en suivant les racines qu'il enfonce dans le
sol ontologique. Selon tous les cas, il ne nous appartient
pas de rien donner de dogmatique.
   Laissant donc l'arbre extérieur, nous suivons ces grosses
racines dont nous avons parlé, et qui sont celles de la nature
humaine. C'est pourquoi nous voulons approfondir avec une
grande attention le phénomène de la douleur, cet agent spé-
cial de l'ordre de réparation !
   Le christianisme a été obligé de reprendre toute la nature hu-
maine. Sans la chiite, elle se fut développée dans la ligne des
lois rationnelles. Les lois réparatrices n'ont fait que redoubler
celles-ci, jusqu'à les dépasser et arriver au miracle. Peut-être
s'apercevra-t-on que l'essence humaine n'y aura rien perdu !
   On a dit l'homme un petit monde, il faut le dire un petit
Dieu. Le moindre produit de la nature a le cercle de s^s
perfections en soi ; combien à plus forte raison la pure subs-
tance! Le cercle de l'infini est contenu en puissance dans
l'âme, il faut qu'un jour il éclate tout entier en elle. Tra-
vaille, oh ! travaille, toute puissante liberté, sous l'aile fé-
conde de Dieu....