page suivante »
CHRONIQUE. UN LEGS A LA VILLE DE LYON PAR LE SIEUR DANTON. RECONNAISSANCE DU CONSEIL MUNICIPAL LYONNAIS. Dans une des dernières séances du Conseil municipal de Lyon, M. Terme, maire, a lu un rapport dans lequel il rendait compte d'un legs fait à la ville de Lyon par le sieur Danton. Ce legs comprend la totalité des biens du tes- tateur, lesquels s'élèvent à la somme de i3i,ooo fr. Nous transcrivons tex- tuellement quelques-unes des dispositions de ce testament : « Ayant gagné sur la place de Lyon ce que je laisse, mon intention est de lui rendre ce qu'elle m'a confié, afin que la grande famille profite de mes économies ; en conséquence, pour recueillir la nue propriété de tous mes biens, je nomme et institue mon héritière et légataire universelle la ville de Lyon, à laquelle je fais cette donation, à la condition expresse qu'elle sera employée à des travaux d'utilité publique. » Seconde condition expresse : qu'elle ne pourra exiger de mon épouse aucun inventaire, ni formalités de justice ; une seule signification casserait et annulerait la donation que je lui fais de la nue propriété, et je nomme et in- stitue , audit cas, Marie Gondamin, mon épouse, légataire universelle dudit bien en propriété et usufruit. » Je prie ma femme, avant tout, d'acquitter ce que je pourrai devoir sur la place de Lyon ; je déclare d'avance ne rien devoir au cafetier où j'allais souvent. « Je veux être enterré sans faste : le convoi du pauvre, un seul prêtre et son clergeon portant la croix, accompagné de quelques amis si j'ai eu le bon esprit d'en conserver ; je ne veux pas de monument, c'est trop commun au- jourd'hui ; pour me retrouver, une seule croix de bois sur laquelle tu feras mettre : « ICI, MON AMI REPOSE; > point de nom, je n'en veux pas, » •