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464                 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
restées inédites du travail, à celles qui déjà avaient été imprimées.
Malheureusement, elle a trop facilement accueilli, dans ce grave
monument historique, des choses déplacées, qui ne se rapportent à
rien, n'éclairent rien dans le sujet, et se produisent là sans autre
motif apparent qu'un besoin tout personnel de faire prévaloir
d'étranges et amphigouriques aberrations.—Une foule de sous-
cripteurs ou regrettent leur argent ou semblent peu disposés à
retirer leur volume par ce que — disent-ils — ils avaient souscrit
à une histoire d'Autun par Edme Thomas, et non point aux inter-
minables prolégomènes, au traité sur la cabalistique, par M. l'abbé
D         Que cette écrivain, d'ailleurs judicieux, y prenne garde;
mais avec sa persistance à semer des idées inacceptables, à parler
sans cesse lui seul et pour lui seul, une langue incompréhensible,
il s'expose à se faire contester la science vraie qu'il cache sous ce
fatras de science plus ou moins imaginaire. Ce mysticisme oiseux,
ce stérile et ténébreux jargon, tout ce pathos ennuyé fort les
lecteurs: presque tous s'écrient que l'ouvrage d'Edme Thomas a
 été gâté par les éléments hétérogènes et les facéties que M. D
y a introduits. Personne ne regrette plus vivement que moi d'avoir
 vu cet archéologue distingué, prendre une si fausse position,car, au
fond, c'est un des hommes les plus sérieux et les plus instruits qui
honorent la littérature provinciale. Il y a tant de songe-creux qui
visent à la profondeur par la forme et cherchent à se faire à bon
marché, par un pédantesque et flatulent verbiage débité d'un ton
philosophique et sentencieux, une renommée de penseurs originaux,
qu'il faut bien éviter de leur ressembler par quelque point. M.
D         aurait dû se rappeler que ses premières études sur les nom-
bres symboliques, dans sa petite monographie de S. Lazare d'Au-
tun, avaient été peu goûtées, et il eût été plus sage à lui de ne plus
compromettre ainsi sa réputation fondée sur des titres graves.—On
ne peut nier que les idées de l'orient, éminement symboliques et
mystérieuses, n'aient influé sur l'architecture, comme elles ont
influé sur les mœurs et les croyances de l'occident,sur le culte chré-
tien. Ainsi ces mythes populaires des fées, du sabbat qu'elles te-
naient, les épreuves des anciennes confréries de maçons, la franc-
maçonnerie qui les continue, l'astrologie judiciaire, la recherche