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                              DE LYON.                             411
 forme en tout ou en partie, et le moment est venu de porter un
jugement définitif sur les œuvres et le goût de leurs ordonnateurs.

                                   I.

              ÉGLISE DES CORDELIERS OBSERVANTINS.


   La dernière relique de ce temple n'a pas encore disparu, et on
peut toujours montrer par le peu qu'il en reste et le morceau de
ruines qui l'enveloppe, la place où fut cette église que nous regret-
terons sans cesse. L'horizon lyonnais dont elle faisait partie et où
nous étions accoutumé à la voir, n'a plus de sens, depuis qu'elle n'est
plus. C'était vraiment bien la peine de commettre cet acte ré-
voltant et brutal de vandalisme, pour le bon plaisir d'une école
hippiatrique en déroute, qui va se décomposant et se meurt faute
d'élèves. Cette expiation ne nous dédommage point et semble
prouver qu'une idée de désordre en entraîne toujours plusieurs à sa
suite. On parle, mais vaguement, de l'érection d'une église qui
servirait de paroisse à ce quartier populeux de Bourg-Neuf où ne
s'éteindront jamais les souvenirs et le nom de son Cléberg.

                                  II.

                      ÉGLISE DE SAINT BRUNO.


   Comme les trois basiliques florentines de Sainte-Croix, de Saint-
Laurent et Sainte-Marie-de-la-Fleur,et l'église des Prêcheurs d'Aix
(Bouches-du-Rhône), la façade de ce temple, dont la coupole plane
sur la plus admirable partie des horizons lyonnais, reste toujours
inachevée. Pourtant, il est question de lui donner sou parement, et
personne ne désire plus vivement que moi, voir cette bonne pensée
mise à exécution. Le sacrificatorium de Saint-Bruno est à double
coffre, comme celui des basiliques de Rome: et le plus riche, le
plus imposant baldaquin qui existe, je crois, en France, rappelle
ici les splendeurs du tabemaculum ou ciborium, sous une forme
moderne qui Be manque pas de noblesse.