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                     LWRNO.

Fils des monts Apennins, dont la naissance obscure
Se cache et ne s'apprend qu'à ce vague murmure
          Qui frissonne sur l'eau ;
Fleuve-enfant qui vagis sous la neige et le penches,
Comme un bambin couché sous des dentelles blanches
          Se berce en son berceau ;


Nos destins sont pareils et ta vie est ma vie :
Tu vois couler tes eaux sans gloire, sans envie,
          Comme s'en vont mes vers ;
Moi, je répands mon cœur, loi tu verses ton onde,
Et nous allons tous deux sous une paix profonde
          A l'infini des mers.


J'étais sauvage enfant, ton enfance est sauvage ;
Ta jeunesse a brisé les fleurs de son rivage
           Comme la mienne, à moi ;
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