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VOYAGE A VIENNE.
(3e ARTICLE) (1).
J'étais un jour sorti de Vienne pour aller au Kalenberg,
site pittoresque, belle promenade où le peuple va souvent,
en été, malgré la dislance qui est, à ce qu'il m'a semblé,
de deux lieues environ. Le trajet est long et pénible; il faut
gravir, à pied ou à cheval, sur les flancs de l'âpre colline ;
mais arrivé sur les hauteurs, on a un air rafraîchi, vivifiant,
une vue splendide, la bière écume dans de grands verres et
la valse tournoie dans d'immenses salles. Il ne faudrait pas
être Viennois pour regarder à l'éloignement d'une montagne
qui sait si bien son monde et ses devoirs !
Ce n'était point pour la bière et la valse fougueuses que
j'étais monté sur ces plateaux élevés. C'était pour avoir
la magnifique vue de la plaine où le Danube se divise , se
rassemble, trace de beaux méandres autour de ses îles , se
(i) Voir la livraison 144, décembre 1846, lom. X X I Y , ji. 4 6 8 , et
lom. X X V , pag. 119.