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DK LA FOI. 237 crois qu'il faut tout agrandir; quand on rétrécit les esprits, ils ne sont plus bons que pour ce monde. Ne gardez plus de ménagements , ils étoufferont l'Evangile ! ne gardez plus de ménagements, les enfants de l'esprit, du luxe et de la vanité seront toujours vos ennemis ! Gomme le Monde est aussi étroitement incorporé à la So- ciété que la vanité l'est au cœur, les prudents, dans la crainte de tout ébranler, diront de ne point attaquer en face ieMonde. Les temps pressent, II. F A U T D É T R U I R E LE M O N D E ! Je le crie du fond de mon âme aux sages et aux économistes : il faut détruire le Monde ! Là est le delenda Carthago de notre civilisation. L'Evangile l'a assez dit : On ne peut servir deux maîtres. Le fait est tel, Dieu ou le Monde : il n'y a pas de troisième che- min! C'est la croyance de l'esprit, dans sa donnée du relatif, de croire qu'on peut tout accommoder. Mais quand l'âge arrive, quand l'intelligence commence â se iaire devant la rai- son, et que l'on sent l'imminence de Dieu, alors on entend dire : « Qu'il est temps de se retirer du Monde. » Quel aveu ! Et vous pensez ne donner à Dieu que vos restes... VENEZ, jeunes générations, et foulez sous vos pieds le vieux, le laid, le vil mis sur la face de ce monde ; couvrant le front de ses docteurs, de ses prophètes et de ses Bois. Ah ! n'acceptez pas la terre comme on vous l'a faite! Venez, versez sur nous le feu des vengeances du temps; que le seuil de nos vieilles mœurs soit blanchi, et que le toit où s'abritaient nos pensées soit enlevé de dessus nos têtes. Dans vos virginales mains, une arme brillera comme l'éclair et fera tomber en poussière la masse informe du passé; l'arme invincible de l'exemple! La grande Europe tressaillera, voyant renaître sur son sol ses légions de chevaliers, car vous répandrez sur vos traces la foi, la poésie et l'amour. El les femmes reparaîtront : heureux enfants, vous verrez la joie dans leurs yeux. Vous ferez place