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168 LA RÉFORME POSTALE mais cette belle œuvre serait incomplète si l'on ne favorisait le voyage des idées comme on favorise le voyage des personnes. Or, il ne suffit pas de transporter à grande vitesse pour exciter aux voyages, il faut encore et en même temps transporter à bas prix. Les chemins de fer réunissent ce double avantage ; les chemins de fer rendent les éminents services qu'on attendait d'eux. L'admi- nistration des postes va vite, mais elle fait payer très cher ses bons services ; elle n'atteint pas son but d'utilité. Il y a doue ur- gence à réformer un état de choses dommageable à la fois pour les intérêts publics et pour les intérêts privés. Divers moyens ont été proposés pour effectuer la réforme dont le besoin vient d'être signalé. Trois de ces moyens mé- ritent une attention plus spéciale, pareequ'ils ont un caractère officiel que n'ont pas les autres. Deux d'entre eux ont une COD- nexité d'origine qui les rend identiques. Le troisième diffère sensi- blement et constitue un système tout-à -fait distinct. En voici le sommaire exposé. Pendant la session de 18M, M. de St-Priest, membre de la Chambre des Députés, usant du droit d'initiative, présenta une pro- position de réforme postale dont l'adoption aurait eu pour effet de réduire le port d'une lettre simple à deux sortes de taxes applica- bles, selon la distance à parcourir, conformément au tableau sui- vant : TARIF PROPOSÉ EN 1 8 4 4 PAR M. DE SAINT-PRIEST. DISTANCES. PORT D'UNE LETTRE SIMPLE. f. Moins do 40 kilomètres. », 20 Plus do 40 kilomètres. », 30