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162 LA RÉFORME POSTALE dances désormais mieux servies. L'administration des postes a ainsi trouvé, dans ses revenus, les moyens de pourvoir à ses charges nou- velles sans demander de subvention au trésor public. Il y a d'utiles enseignements à retirer de l'étude du développe- ment successif des produits du transport des lettres. Cette étude e-st, d'ailleurs, nécessaire pour le travail qui nous occupe ; elle com- plète l'appréciation de la situation actuelle de cette grande ins- titution. Voici d'abord quelques indications sur l'accroissement progressif de ces produits. ANNÉES. PRODUIT NET. 1672 1,200,000 livre?. 1683 1,800,000 1713 3,100,000 1733 5,946,000 17SO 4,801,000 1770 8,790,000 1777 10,400,000 1788 12,000,000 1791" 1 1 , 6 0 8 , 0 0 0 francs. 1829 -14,288,000 1838 19,560,000 1846 19,381,000 Les chiffres inscrits dans ce tableau doivent être l'objet d'une remarque importante. De 1 )72 à 1788 les revenus recueillis par l'administration des postes furent le résultat de baux par lesquels les produits de ce service étaient affermés, pour un certain inter- valle de temps, moyennant une redevance annuelle fixe. A partir de 1791, cette exploitation fut directement administrée par l'état. Pour apprécier plus exactement la marche progressive du pro- duit de l'administration des postes, il faudrait connaître le produit brut successivement obtenu, chaque année, par cette administration. Ce renseignement n'a pu être recueilli pendant la durée du système de mise à ferme. Le tableau suivant donne le produit brut annuel dechacune des années 1791, 1829,1838 et 1845, pendant les quelles