page suivante »
100 LE GKILLON. Dès-lors j'habite la chaumière, Aux petits je sers de jouet, Et, quand la vieille, sans lumière, Fredonne en tournant son rouet, Je chante aussi, je lui rappelle Qu'un jour, sur le bord du cnemin, Au temps qu'elle était jeune et belle, Je chantai joyeux dans sa main. Je chante pour lous ceux qui tremblent Devant l'orage et leur moisson; Pour les ouvriers qui s'assemblent, Sans pain, dans la morte-saison ; Pour celui dont la marche est lente, Que la pluie a pris en chemin.... Et savez-vous ce que je chante ? Je chante : il fera beau demain. An. P.