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                     LA BERNARDA-BUYANDIRI                           655
pou (pavorem) II 104, seu (sur), sorti (sortir) A 196, 206, mais
aussi servir I 121, quérir, mûrir II, g), 94, ou IV bien certainement
n'était plus qu'un souvenir étymologique.
   J'inclinerais même à penser que dès le quatorzième siècle IV
finale ne s'entendait plus que faiblement chez nous : on remarque
en effet dès cette époque une légère tendance à la supprimer dans
l'écriture ; nécessita pour necessitar, révéla, desirra, entra, regarda,
pour revelar, desirrar, etc. dans Marguerite d'Oingt et passa
(passare) dans le second des Textes inédits en dialecte lyonnais,
publiés par la Romania.



                                              V
   Il est tombé à la finale en roman sans laisser de traces dans cla
(clavem) I 107. Les formes bo (bovem) et bos (bovis) constantes
dans les textes du quatorzième siècle m'empêchent de voir dans la
forme bou (bovem) que présente la Ville de Lyon en vers burlesques,
un exemple de la vocalisation du v final en roman.
   La prothèse d'un v se constate dans voy (hoc, franc., oui) II 276,
voi A 271 ; on sait quelle extension ce phénomène a pris en lyonnais
moderne ( ').



                                              S
   A la médiales forte peut être représentée par une s simple :pusou
(pulso) II 299, peraisi (pigritiam) II 303, grousa (grossam) II 226,
usitou (aussitôt) I 18, sosa (franc, sauce) I 65.
   Elle est représentée par ç dans bourça (bursam) I 57, ce (si)
II 162.
   S douce se laisse remplacer par ^ : dedigniu^a (franc dédaigneuse)
II 322, rei\on (franc, raison) I 11, creusa (corrosam) II 119, ver-
tuu%a II 329, peraisuçe (pigrirosas) II 301, malairu^eW 302.
   S persiste le plus souvent devant 4, c, p : besly I 7, besti I 184,
   I) Les vrais lyonnais, ceux, qui ne se sont jamais éloignés du Gourguillon ou des Terreaux,
ne manquent pas en effet de faire précéder l'affirmation d'un v bien accentué : Oh voui !