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658                     LA REVUE LYONNAISE
 relevé dans le Règlement fiscal de 1351 : bang (franc. banc),porg
 (porcum).
    La résolution en palatale se remarque dans : avoy (apud hoc)
 II 201, vrav (veracos) II 336, voy (hoc) II 276.
    CR. La gutturale sourde a permuté avec g dans : aigrou (acrum)
I 156, maigrou (macrum) II 155 : elle s'est fondue en palatale dans
plaire (plac(e)re) II 253.
    CL. A l'initiale CL restait pur au quatorzième siècle : clavel dans
Marguerite d'Oingt; de même :cla (clavem), clars (claros) dans la
Bernarda, mais on constate dès le dix-septième siècle l'existence
d'une tendance qui ne fera que s'accroître, par la suite, je veux dire
la production d'un yod par la combinaison CL : clier (clerici-um)
I 31, II 250.
    La gutturale a disparu après avoir engendré le son mouillé :
Lioda (*Claudam) A 244 et Llaudou (Claudum) II 183 où 17 gé-
minée se prononçait probablement de même qu'en espagnol.
    A la médiale le C tombe et Vyod produit par lui vient mouiller 17:
bouteille (buti(c)ulas) II 84, treille II 83, villy (vet(u)lam = veclam)
II 105.
    CT : traicta (tractatse) II 161, peictrine (de pectus) II 99, mais
dret (directum) II 181.




                                 QU

   L'élément labial a disparu de même que dans les autres dialectes
romans de France, et la gutturale a persisté devant a et 0; elle
est en général rendue par un c : carti (franc, quartier) I 87, II 404,
carron {de quadratus) II 164, corn' (quomodo) II 155, careima
(quadragesimam) II 29, mais aussi quand (quando) II 152, quareima
II 132.
   Devant e, i QU persiste que (quae) II 163, 164, quay (quid) H 158.
A la médiale QU s'est adouci en g dans : aiguë (aquam) II 176; il
a pris le son sifflant dans cusine (coquinas) 11 100.