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152 LA REVUE LYONNAISE
III
SOIR DE NOCES
Le jeune et bel époux, que tourmente l'ardeur
Par Eros en son sein lentement attisée,
A fui bal et parents : aux pieds de l'épousée
Il tombe à deux genoux, perdu dans la splendeur
De sa beauté superbe. Et « divine candeur »,
Et « du jardin d'amour fleur idéalisée »,
Et « blancheur des lis jointe aux roses de pudeur »,
Et « vision d'Eden ici réalisée »,
Rien ne manque au propos, ni soupirs ni serments
Que chaque époux prodigue en ces tendres moments.
Et prenant ses deux mains : — 0 toi qui, sur ce globe,
Pour ma joie apparus du radieux pourpris,
Que vaut le monde auprès d'un seul de tes souris?
•— Prenez garde, monsieur, vous chiffonnez ma robe !
PUITSPELU.