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558 LA REVUE LYONNAISE pas reconnaître dans leur évolution une cohésion en quelque sorte raisonnée, je dirais fatale, si je ne craignais que l'expression ne dépassât ma pensée. C'est pour- quoi il me semble que le simple développement des caractères eût conduit l'auteur du Vice Suprême au terme de son livre. Il y eût gagné en réalité humaine. J'espère que dans les volumes qui suivront M. Péladan évitera ce que je crois pouvoir appeler un défaut dans cette œuvre dont je me suis efforcé d'indiquer les sérieuses et nombreuses qualités. GH. LAVBNIR. OLIVE VARCOE, par FRANCIS DERRICK. Roman anglais traduit avec l'autorisa- tion de l'auteur par Léon Bochet. P a n s , Hachette, 1884, 2 vol. in-18 Jésus. Prix de chaque volume broché: 1 fr. 25. Olive Varcoe est une œuvre très dramatique et d'un intérêt puissant. Le sujet en est un crime assez mystérieux, mais que toutes les circonstances semblent faire retomber sur l'innocente héroïne qui donne son nom au roman. L'intrigue en est habilement menée, et la vérité ne se découvre, que lorsque l'attention du lecteur a été longtemps tenue en haleine. Ce livre est bien écrit, simplement, sans trop d'apprêts. On ne trouverait guère à lui reprocher qu'un peu de longueur dans les premières parties du second volume. Ce défaut se rencontre assez fré- quemment chez les romanciers anglais : il n'y a donc pas lieu d'en faire à l'auteur un reproche particulier. Parfaitement irrépréhensible au point de vue des mœurs et des convenances, Olive Varcoe peut être mis entre toutes les mains et mérite d'entrer dans la bibliothèque de la famille CH. LAVENIU. LES GRANDES VACANCES. PADL ET ROSETTE, par ANDRÉ SURVILLE. Nouvelles illustrées de 24 vignettes par D. Semechini. Paris, Hachette, 1885. — Un vol. broché. Prix : 2 fr. 25. Un gentil volume pour les petits enfants, renfermant un certain nombre de contes détachés. Il est orné de vignettes dont quelques-unes sont très gentiment dessinées. Il y a là des croquis lestement enlevés, des bébés adorables avec leur mine grave et toute confite en sérieux, près d'eux les animaux domestiques, leurs compagnons de jeux et souvent en même temps leurs souffre-douleur. A noter pour le moment des étrennes qui s'avance à grands pas. SABBA DA CASTIGLIONE, par M. EDMOND BONNAFFÉ. Paris, A. Quantin, imprimeur, 1884, in-8o, 26 p. S'il est « ung homme curieux d'avoir ou sçavoir choses antiques » comme disait Henry Estienne en 1538, c'est bien M. Edmond Bonnaffé, l'auteur de la publication dont il s'agit ici. Sa curiosité est sans bornes, son ardeur à découvrir les heureux possesseurs de Chambres de Merveilles de tous les temps est infati- gable, et c'est ainsi qu'on lui a dû déjà : « 1» Les collectionneurs de l'ancienne Rome; — 2° Les collectionneurs de l'ancienne France; — 3» La Physiologie du curieux; — fo Les Causeries sur l'art et la curiosité; — 5° l'Inventaire de la duchesse de Valentinois; — 6° Les recherches sur les collections des Richelieu ;