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LA BERNARDA-BUYANDIRI 645 D. de bullire = bullon, bouillon I 121. D. de pulvis — puciri, poussière I 69. Auscultare =ascuia, écouter II 118. Il est devenu ou dans : Cubatum = couva, couvé I 53. *Gustare = goûta, goûter I 94. Cet 0 fermé s'est ouvert dans : D. de bulgarem = bogressa I 76. D. de mustum = moterda, moutarde II 398. Turbamus = trovon, trouvons I 22. . Allem. suppe = sopas, soupe A 254. AU PROTONiQUE. Cette diphtongue a passé à 0, ou : Auctoritatem = othorita, autorité II 111. D. de valere = voren, vaurien I 193. Pauperitatem = pouvreta, pauvreté I 226. AVI s'est réduit à i : isiau, oiseau A 124. AU est devenu u après avoir probablement passé par ou : iijourd'huy (aujourd'hui) I 28, 70, A 101, usitou, aussitôt I, 18, 47. EN ET IN T O N I Q U E S OU P R O T O N I Q U E S On sait que en (= en ou m latin) a sonné in dans l'ensemble des dialectes d'oïl jusque vers le milieu du douzième siècle. A partir de cette époque, en s'est assimilé à an, non pas cependant partout ; cette combinaison a gardé sa valeur originaire aux points extrêmes du domaine d'oïl : dans l'anglo-normand, le poitevin, le lorrain et les idiomes de la Suisse romande <•). J'ai montré ailleurs qu'il en avait été de même pour le lyonnais du quatorzième siècle (2). Au dix-septième siècle, le son in persiste ; tindrou, (franc, tendre) II 390, cindre (franc, cendres) Il 116 sont là pour le prouver. Cette prononciation était si bien dans l'usage que lorsque l'auteur d e l à (1) Cf. P. Meyer, An et m toniques dans les Mémoires de la Société de Linguistique de Paris I, 444 et Bonârdot, Variétés Lorraines, Romania 1875, 347. (2) E. Philipon, Phonétique lyonnaise au quatorzième siècle, Romania, 1884, p> 552.