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640                          LA REVUE LYONNAISE
côté à'auricula, coda à côté de cauda, etc. Cette tendance s'es
généralisée, en roman, et au a été traité comme o long, sauf en
provençal et en valaque, où la diphtongue pure a été conservée.
  Dans notre dialecte AU permute d'ordinaire en ou :
Pauperi-em == pouvrou, pauvres I 148, pouvro, pauvre A 214.
Dérivé de pausare repou, repos II 16.
Paucum —pou, peu II 157.
Caudam = coua, queue II 154, A 110.
Causam = cbousa, chose II67, 140.

AU d'origine latine ou romane a passé à 0 dans :
Salma = *sauma = soma, bête de somme I97.
Alterum-i-os = otrou, autre-es I 52, 153, 155, atro'A 18, mais
  aussi autrou I 58, II 110, etc.
Qualisquem = quoque, quelque I 72, 73.
*Fallit = fo, il faut I 144.
Salsam — Sosa, sauce I 65.
*Excalefas = echoffe, échauffe I 6 (').
Claudam = Lioda, Claudine A 244.
Bellum = bio, beau I 110.

   AU a persisté dans :
Claudum = Claudou, Claude II 183.
Alterum = autrou, autre I 58.
Aut = au, ou A 265.
   Ou produit de AU s'est aminci en u :
Hausta = utat ôte I 6.
Ad illum = u, au I 86, II 71, 116, après avoir passé par al, au
et ou ('h

  (1) Sur l'étymologie de ce mot voy. A. Scheler, Diction. d'Etymologk, 2" édition, v° chauffer.
  (2) Le datif pluriel ouç se trouve dans le Règlement fiscal de 1351, que j'ai publié dans
Lyon-Revue, n°s d'octobre, novembre et décembre, 1883.