page suivante »
410 LA REVUE LYONNAISE tune, qui de sa pauvreté, qui de ses vertus, qui de ses vices... Celui-là ne se vante pas le moins qui se vante de ne pas se vanter. * Un peu plus j'écrasais ce ver qui doit me-dévorer demain. * La violette sous l'herbe, le rossignol parmi la feuillée, le génie qui patiente, la vertu qui se cache quatre charmantes chosesr * Homme fanfaron ! «Je tue le temps! » dit-il, et c'est le temps qui le tue. Quelle vertu n'est pas indispensable à l'homme d'esprit pour qu'il se refuse le plaisir d'un trait malin! Jean Racine, au temps de sa plus grande faveur, se mordait les lèvres jusqu'au sang afin de retenir une saillie. * Le génie perce avec tant de peine, parce que ce bas monde est aux mains de deux toutes-puissances, celle des méchants et celle des sots. Désire-t-il ? C'est de tout cœur. Ni appétit, ni sommeil ne l'en distraient... Frustré, il se désenchante. D'un succès longtemps attendu en vain, la nouvelle le trouve indifférent. En toute chose, la spontanéité, l'opportunité seules lui sont bien douces. Lorsqu'on s'abandonne à la rêverie, devant nos yeux voltigent d'abord des formes fantastiques. Nous les percevons presque : elles semblent avoir un corps ; elles tournent, elles s'éloignent, elles