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392 LA REVUE LYO NAISE
depuis le jour où son grand-père, Charles de Neufville, marquis
d'Halincourt, en avait été pourvu après la démission du duc de
Vendosme en février 1612.
Le duc de Villeroi était lieutenant général. Cette charge était
aussi dans sa maison depuis le 26 mai 1619. M. d'Halincourt en
avait été pourvu le 17 juin 1607 ; quand il fut nommé gouverneur
il la remit au marquis de Saint-Chamond, et, après la démission de
celui-ci, à un de ses fils. Dès ce moment la lieutenance générale a
toujours roulé sur la tête de quelqu'un des enfants ou des gendres
de la maison. Camille de Neufville, archevêque de Lyon, fut
nommé lieutenant général le 6 mai 1644. Il était alors abbé
d'Ainay.
Voici quelles étaient les autres charges :
Deux lieutenants du roi, le chevalier de Villeroi, frère du duc,
pour le Lyonnais et le Beaujollais ; le comte de Verdun pour le
Forez. Ces charges avaient été créées seulement vers la fin de l'année
1692.
Trois baillis (bailly) ou sénéchaux d'espèe; M. de Mousseau de
la Perrière, capitaine de cavalerie dans le régiment de Villeroi et
sénéchal de Lyon ; le marquis d'Erfé, sénéchal du Forez; M. Camus
d'Argeuy, bailli du Beaujollais.
Par suite des édits des mois d'octobre 1693 et de janvier 1696,
la charge de sénéchal de Lyon était héréditaire. Celle de bailli du
Beaujollais dépendait de Monsieur à cause de la seigneurie de
Beaujeu. Le roi en donnait seulement ce qu'on appelait alors les
provisions.
Les autres charges étaient: celle de capitaine des bastions; capi-
taine des portes delà ville, charge réunie au consulat depuis l'année
1574 ; auditeurs de camp du juge des troupes. La garde des portes
de la ville était confiée à une compagnie franche de soixante
hommes commandés par M. deSouternon, capitaine. La ville payait
12.336 livres par an pour les frais d'entretien de cette compagnie
et des corps de garde. Elle était obligée de supporter cette dépense,
parce que dès longtemps il était d'usage que ce fussent les bourgeois
eux-mêmes qui fissent la garde de leur ville. Plus tard ils ne la
faisaientplus que la nuit. Le jour, pour n'être pas dérangés de leurs
travaux, ils prirent des mercenaires, d'abord des Suisses, puis la