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140 LA R E V U E LYONNAISE
du duc d'Aumont, les insignes de Peyresc, de Longepierre, de
Mme de Chamillard, de la duchesse de Choisèul, de la belle et spi-
rituelle comtesse de Verrue, laquelle « pour plus de sûreté, fit
son paradis en ce monde », etc., etc.
« Les anciennes bibliothèques lyonnaises sont représentées par
de nombreux sceaux, tels que ceux de de Sève, du Peyrat, Cathe-
rine du Soleil, de Tournon, de Grolier, de Villeroy, de Clapisson,
de Mazenod, etc.
« Les éditions lyonnaises des quinzième et seizième siècles s'y
pressent en foule. Bornons-nous à citer les Heures de Notre-Dame,
gothiques, imprimées, en 1499, par Boninus deBoniniis; la pre-
mière édition imprimée du Roman de la Rose, due aux presses
de Guillaume Leroy, importateur de l'imprimerie à Lyon, sans
date, mais qu'on sait avoir vu le jour en 1486 ou 1487 ; le Pro-
priétaire, en français ; le Fasciculus lemporum, en français,
sortant tous deux des presses de Mathieu Huss, etc., etc.
« Pour le seizième siècle, le Platine, en français ; la Mer des
Histoires ; un bel exemplaire du Roman de la Rose, translaté de
ryme en prose, par Molinet; VArismètique de Estienne de
la Roche, dict VMefranche, natif de Lion sur le Rhosne; la
première édition de la traduction complète de la Bible , en
lançais, dite du P. Bailly, imprimée par J.-D. Saccon, en
1521; YŒconomia Domus Domini, à l'usage de l'église Saint-
Etienne, de Toulouse, contenant des sermons en patois langue-
docien; un Psautier, à l'usage de Lyon, avec chant noté; les
Heures de Rouville; le Calendrier des Bergers, plein de
curieuses figures ; la grande Bible de Gryphe, réputée longtemps la
plus belle, magnifique exemplaire d'un livre devenu fort rare. Je
citerai encore, bien qu'il appartienne à une époque plus moderne, les
Fleurs armoriales de Lyon, par Chaussonnet. Ce volume mérite
une mention toute particulière. Lorsqu'à la fin du dernier siècle,
la municipalité de Lyon, de triste mémoire, remplaça le Consulat
sous lequel Lyon avait grandi libre et heureux, cette municipalité,
recrutée dans les bas-fonds, chercha, comme il est d'usage en pa-
reil cas, à le dénigrer, et fit publier une petite brochure, sous le
titre : Le Livre rouge de la Municipalité de Lyon, dans lequel
elle reprochait au Consulat sa prodigalité. Entre autres exemples