page suivante »
- 485 - Baptiste-Félix Pescuret. Bien que né à Châlons-sur-Marne en 1795, et docteur de Paris en 1819, et médecin à Paris du Bureau de bienfaisance, il se rattache à l'histoire de la médecine lyonnaise, puisqu'il vient ter- miner ses jours à Châtillon-d'Azergues. C'était un esprit d'une rare culture : n'avait-il pas soutenu sa thèse en latin, et sur quel sujet ! Avantages et Inconvénients de l'Etude (Disser- tatio medica de studii commodis et incommodis) ; et ses occupations pro- fessionnelles ne l'empêchaient pas de donner pour la Bibliothèque clas- sique latine, publiée par Lemaire, une édition de Cornélius Nepos, puis un supplément au cours de littérature de La Harpe. Il laissa manuscrit les Médecins moralistes, qui eût été, vraisembla- blement, un livre bien intéressant. Mais il a publié en 1841 et réédité en 1853, Paris, Béchet et Labbé, La Médecine des Passions ou les Passions considérées dans leurs Rapports avec les Maladies, les Lois et la Religion. Dans le chapitre second de ce très curieux ouvrage, Descuret étudie le siège des passions. Il explique que l'observation le conduit à admettre que les passions ne sont ni dans le corps seul, ni dans l'âme seule, mais dans le tout. « L'organisme, dit-il, n'est pas seulement l'ensemble des appareils qui composent le corps humain ; on doit entendre par ce mot l'homme vivant, c'est-à -dire tous les organes unis à l'archée directeur, au principe vital ; disons mieux, à l'âme... L'homme, nous ne saurions trop le répéter, est essentiellement un ; sa vie, il est vrai, se manifeste par une infinie mul- tiplicité, mais aucune de ses manifestations n'est purement physique ni purement morale... ». H Ecoutons, maintenant, J.-A. Socquet, médecin de l'Hôtel-Dieu en 1842. Il fait paraître en 1852, chez Savy, un volume de 250 pages, Prin- cipes d'Economie médicale ou les Lois fondamentales de la Médecine, déduites de l'Observation et de leur Application au Diagnostic, au Pronostic et au Traitement des Maladies. Il prend bien soin, outre ses titres — la liste en est longue pour lui