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1820, et dans le Dictionnaire encyclopédique des Sciences médicales de De-
chambre, en ioo volumes, Paris, Masson, 1864-1889, qui contient un
nombre considérable de biographies avec bibliographie précise.
     Nous ne ferons pas ici la biographie des médecins cités : ce serait
une toute autre question ; les détails de ce genre ne seront donc rappelés
qu'accidentellement. Notre but est, simplement, d'apporter leur témoi-
gnage comme contribution à une étude plus vaste de la question de la
nature de la vie et spécialement chez l'homme.

                                                        H

      C'est par Gilibert Jean-François, médecin de l'Hôtel-Dieu et aggrégé
 (sic) au Collège des Médecins de Lyon que nous commencerons notre
revue. La publication qu'il fit, en deux volumes, Lyon et Paris, des chefs-
d'œuvre de Boissier de Sauvages, signale Gilibert à l'attention de la phi-
losophie médicale. Sauvages professait à Montpellier et s'était donné pour
but de renverser les doctrines mécanistes et d'y substituer le système ani-
miste de Stahl.
      Gilibert avait passé sa thèse à Montpellier en 1762, sous l'autorité
du chimiste Leroy. Certes, celui-ci n'était pas vitaliste, et pour cause :
les Nouveaux Eléments de la Science de VHomme, de Barthez, sont de 1778.
Mais Gilibert avait trouvé Montpellier tout imprégné d'hippocratisme,
grâce à Bordeu surtout.
      Si la vie de Gilibert est singulièrement mouvementéel, l'histoire de
sa pensée n'est pas moins accidentée et l'unité ne se fait que difficilement
dans son esprit. Il est instructif de suivre ses hésitations.
      Dans l'Anarchie médicinale ou la Médecine considérée comme nuisible
à la Société, 3 vol., Neuchâtel, 1772, Gilibert trace un tableau très inté-
ressant de ce qui est du domaine de la médecine. Les chapitres s'inti-
tulent : de la Nécessité des Langues pour un Médecin, le Médecin doit
      1. Il exerce à Chazay jusqu'en 1774. Haller le désigne alors pour aller fonder une école de botanique,
soit au Portugal, soit en Pologne, en raison de sa compétence particulière en cette matière. Gilbert va en
Pologne, y est médecin de l'Hôpital du Roi, à Grodno, jusqu'en 1781. C'est à son retour qu'il est médecin
de l'Hôtel-Dieu. Maire de la ville durant le siège, il est obligé de fuir à la prise de la ville et n'y peut revenir
que dix-huit mois après. Honoré de tous il est nommé professeur d'Histoire naturelle.