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papiers de « chiffe » plus ou moins mélangés de coton, selon eux, c'est-à-dire les états intermédiaires
entre le papier fait au pilon et le papier fait avec des maillets, apparurent vers la fin du xm* siècle.
    (27) Libération des serfs. Mise en culture des terres. Voir d'Avenel. Découvertes d'histoire sociale,
Chap. III, Paris, 1910.
    (27 bis) C'est pour cette raison qu'en n 45 le roi de Sicile donna l'ordre de transcrire sur parchemin
tous les actes écrits sur « charta cuttunea vel bombycina ».
     En 1221, Frédéric II, empereur d'Allemagne, ordonna qu'étant donnée la mauvaise qualité du papier
alors en usage, tous les actes publics sur papier soient transcrits sur parchemin dans l'espace de deux
ans. (Constitutiones Siciliae).
     En Espagne, Alphonse le Savant (1256-1265) distingua ce qui doit être écrit sur parchemin.
     Au cours du xm e siècle, en Italie, en Espagne, en France méridionale, on ne pouvait faire sur papier
aucun acte solennel ou devant porter des sceaux.
     Pendant longtemps les notaires durent prêter serment de se conformer à cette prohibition.
    (28) On a pensé que les lettres furent ensuite remplacées par des objets ou des armoiries, parce que,
peu de gens sachant lire, il était plus facile aux acheteurs de reconnaître un objet que de lire un nom.
Cette opinion nous paraît un peu surprenante, il est exact que peu de gens aient su lire et écrire au
xiv° siècle, mais il nous semble bien que le fait d'acheter du papier impliquait qu'on était dans cette
catégorie, le papier ne servant alors qu'à l'écriture.
     On dut plutôt obéir à une tendance générale, une mode, qui faisait multiplier les armoiries, ou tout
simplement, on fit comme pour les enseignes, on mit comme filigrane un objet ; ce qui était plus expressif
et facile à retenir que des initiales et un nom.
      Certains auteurs ont voulu voir dans les filigranes une signification symbolique provenant de confréries
de Rose-Croix ou de francs-maçons. Nous nous demandons pourquoi, alors que leur emploi comme marque
de fabriques paraît tout naturel, surtout quand c'étaient de simples lettres, comme au début.
     Voir Harold Bailay, Hidden symbols of the Rosicrucians. William Krick, articles parus, dans le
Baconiana, Londres 1903.