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      Il est donc certain que les mers secondaires ont baigné et même recou-
vert partiellement la bordure orientale du Massif Central, mais d'Ă©normes
érosions, datant sans doute de la fin des temps crétacés, ont enlevé une
grosse partie de ces terrains et notamment tout le jurassique supérieur et
le crétacé.
      Temps tertiaires. A la fin du Secondaire s'est produit le grand effon-
drement de la vallée de la Saône et du Rhône, qui a profondément
abaissé les terrains secondaires et transformé la région lyonnaise en un
long couloir, compris entre le Massif Central et les Alpes, et qui a servi
de passage aux eaux tantĂ´t lacustres, tantĂ´t marines des temps tertiaires.
      Pendant l'éocène se forment des dépôts d'eau douce ; pendant
l'oligocène des dépôts saumâtres ; pendant le miocène, c'est la mer qui
envahit le bassin du RhĂ´ne et le sud du Jura en y apportant des sables
Ă  coquilles marines.
      Ces sables miocènes s'observent notamment aux balmes de Saint-
Fons où ils sont irrégulièrement consolidés en lits de grès. On trouve à
Saint-Fons des débris nombreux de coquilles marines, d'une faune géné-
ralement de petite taille.
      Mais la mer miocène est venue également battre le pied des collines
lyonnaises : la Croix-Rousse, Loyasse, Fourvière, etc. Lors de la construc-
tion des funiculaires du Jardin-des-Plantes, de Croix-Paquet, de la gare
Saint-Paul, on a pu retrouver l'ancienne falaise miocène formée par le
granité, avec blocs de rivage et animaux marins littoraux contemporains
de ceux des sables de Saint-Fons.
      A l'époque pliocène la géologie lyonnaise subit des modifications
intéressantes. La mer ne venait plus jusqu'à Lyon, mais remontait la
vallée du Rhône jusqu'au village de Loire, au sud de Givors. Il y avait
là un fiord marin comparable à ceux de Norvège, et sur le fond duquel
se sont déposées des argiles bleues très fines, exploitées pour la tuilerie
Ă  Loire et sur d'autres points. A cette mĂŞme Ă©poque, le bassin de la SaĂ´ne,
au nord de Lyon, Ă©tait un immense lac qui s'Ă©tendait entre le Massif
Central et le Jura, jusqu'Ă  Dijon et Vesoul. C'est le lac bressan de 250 kilo-
mètres de long sur 60 de large dans lequel se sont formés uniquement des
dépôts d'eau douce. On peut presque regretter cette géographie pliocène