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— 442 — consacrée, « boivent le bouillon ». Il est bon de le faire remarquer en toute impartiali- té : certaines ventes ne peuvent réussir qu'à Paris ; ainsi la vente Engel-Gros, mai 1921, composée d'objets de haute curiosité; mais par contre combien de ventes venues de province auraient eu avantage à y rester ! Alors, pourquoi cette répugnance à vendre à Lyon i D'abord, parce qu'on espère trouver un plus gros prix à Paris et aussi pour des raisons un peu... provinciales. Le Parisien n'a aucun scrupule, ni aucune honte à envoyer ses meubles et ceux de ses parents à la Salle des Ventes : c'est une façon normale de liquider une succes- sion ou de se débarrasser d'objets qui vous encombrent. A Lyon, beaucoup de per- sonnes éprouvent de la gêne à faire vendre à la Salle des Ventes : cela semble à certains une déchéance. Et puis, reconnaissons-le, la Salle des Ventes de Lyon n'est pas assez connue et elle est peu appréciée. Elle a bien besoin d'être modernisée. Pour qu'on en prenne naturellement le chemin, il faudrait non seulement des commissaires-pri- seurs aimables et accueillants, mais aussi des employés très polis, une salle très propre, etc. Il y a beaucoup à faire de ce côté et ce n'est qu'avec de la patience et du temps qu'on arrivera à un résultat satisfaisant... On y arrivera. M. B.