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EN ALLEMAGNE AU XVIIe SIECLE 445 sant un grand voyage ( i ) . Il avait alors 16 ans. En compa- gnie de plusieurs personnes, il visita d'abord l'Italie, Venise où il assista au mariage du doge avec la mer, Padôue où il résida six mois, Lorette, Rome, Naples; passa quatre mois à Florence pour se perfectionner dans la langue italienne et, monté sur une frégate du grand-duc de Toscane, se rendit à Messine et. Malte, au risque d'être enlevé par les corsaires turcs qui infestaient alors la Méditerranée (2). Il revint ensuite faire un second séjour à Florence, vit Gênes, Milan, revit Venise et, après avoir été rejoint par un de ses amis, un jeune Hongrois,Paul Palfy d'Erdœdi, traversa le Mont-Cenis (3) et visita la France. Arrivé à Nîmes, il eut la petite vérole. Lorsqu'il fut guéri, il traversa Perpi- gnan qui appartenait alors à l'Espagne et, au risque d'être encore enlevé, par les corsaires (4), se rendit par mer à Barcelone. 11fit.près de cette ville, le pèlerinage du célèbre monastère du Montserrat, visita Valence et l'Escurial et séjourna trois mois à Madrid. Il avait l'intention de par- courir le midi de l'Espagne, mais, l'été commençait, et la chaleur était si accablante qu'arrivé à Tolède il renonça au voyage d'Andalousie (5). H revint à Saragosse et repassa les Pyrénées près, de Jaca.. En France le jeune baron, vit Toulouse, Saumur, Orléans.. La durée du séjour qu'il fai- sait dans chaque capitale nous montre quels étaient les pays avec lesquels l'Allemagne entretenait alors Je plus de relations. Jean Ulrich était resté quatre mois à Florence, (1) Il partit de Leipzig le 28 mars 1611. (2) Au mois d'avril 1612. (3) Au mois de janvier 1613. (4) Le 2 mars 1613. (5) On ne pouvait pas y voyager sans parasol.