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LETTRES DE L'ÉCOLE NORMALE 4C3 mieux. Je ne sais pas qui est-ce qui fait courir ces bruits absurdes. Ses affaires ne vont pas mal non plus. Le minis- tère de M. Villemain est bien heureux pour lui. Il va aux soirées du Ministre, et ses amis travaillent de leur côté. Il est probable qu'il rentrera à Charlemngne, ou bien, au pis aller, il. prendrait une inspection pour deux ou trois ans, avant de passer au rectorat ; il faudrait alors se résigner pour ce temps à un traitement de 3.000 francs et c'est bien peu. M. Raison remercie beaucoup mon père de s'occuper de lui, et il le prie de raconter ce qu'il en sait toutes les fois qu'on parlera de lui. Il y a tant d'envieux et de calommniateurs, qu'il ne faut jamais négliger de les combattre de toutes ses forces. Je n'ai pas encore vu M. Imbert. Je suis désespéré du malheur arrivé à ce pauvre Turpault. Veuillez me donner des nouvelles dès que vous en aurez. Depuis quelques jours aussi, je ne revoyais plus Turpault, et je pensais bien qu'il lui était arrivé quelque chose d'extraordinaire. Je t'embrasse bien fort, mon ami, n'oubli e pas de faire voir cette fin de lettre à mon père pour M. Raison ; j'avais bien peur d'avoir à la finir plus tristement. Ton frère. 5 A Joannés. Dimanche 14 juillet 1839. Mon cher ami, tu vois que je ne te fais pas attendre ; car j'ai reçu ta lettre hier soir à 5 heures, et je t'écris ce matin, et il faut que je t'aime bien pour cela, car si tu savais