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ET D'HISTOIRE 379 dans les musées d'Europe, sans qu'on ait pu les identifier, faute de type de comparaison. On relève aussi des noms des magistrats qui ont administré les cités où se frappèrent les monnaies. » On sait que c'est là un moyen sûr de dater les monuments ou inscriptions dont la date ne peut être précisée par l'archéologie. ASIE CENTRALE. — Tombeau de Tamerlan. — M . E. Blanc a présenté à l'Académie des Inscriptions les estampages des trois principaux sarcophages qui se trouvent dans le mausolée de Tamerlan (Gour-Emir) à Samarkande ; puis il a donné lecture du texte et de la traduction des inscrip- tions qui se trouvent sur deux d'entre eux, ce sont de véri- tables pages d'histoire. En outre, M. Blanc a soumis à l'Assemblée les estampages d'inscriptions fournissant la généalogie de Tamerlan et celle de Genghiz-Khan; il en a déduit d'ingénieuses conclusions sur l'âge du mausolée lui-même. EGYPTE. — Temple d'Ombas. — M. de Morgan vient d'achever le déblaiement du temple d'Ombas ou Kam- Ombo, œuvre des derniers Ptolémées. Il a fallu enlever une énorme quantité de sable dans lequel, depuis des siècles, le monument était enseveli, mais la peine n'a pas été perdue, et on y a même découvert, dit M. Amélineau, « des choses auxquelles on était loin de s'attendre, comme le couloir souterrain dans lequel s'engageaient les prêtres inaperçus pour aller faire parler la statue du dieu ou lui faire incliner la tête lorsque les dévots lui demandaient ou même exi- geaient une réponse. » Il ne suffisait pas d'avoir enlevé plus de éo.ooo mètres cubes de sable, il fallait préserver le temple des crues désastreuses du Nil : pour cela, M. de