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                   SA VIE ET SON Å’UVRE                     347

   21 fructidor an V (7 septembre 1797). — Dufourny et
de Bure de Villiers nommés commissaires pour la distribu-
tion de l'indemnité payée par le Pape, allouent à Chinard,
qui avait quitté Rome avant le 13 janvier 1793, seulement
 1.000 livres.


         MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES


               Rome, frimaire an VI (novembre-décembre 1797).


Correspondance de Cacault, résident de France, chargé d'affaires
    près le Saint-Siège. — Rapport au Directoire exécutif.

    « Le citoyen Chinard, sculpteur et membre de l'Institut
national, est un des artistes persécutés à Rome en haine de
la Révolution française. Il avait modelé un groupe repré-
sentant le Génie de la France qui relevait la Liberté de ses
ruines et la débarrassait de ses entraves. Il fut arrêté, chargé
de fers et jeté dans les prisons mêmes du château Saint-
Ange, où il languit pendant quatre mois. Ses ouvrages,
son linge, ses habits, tout fut pillé pendant sa détention.
    « Sur les cent mille écus d'indemnité payés par la Cour
de Rome, mille francs ont été accordés au citoyen Chinard.
Il réclame contre la modicité de cette somme.
    « Mille francs avaient été destinés à M. le chevalier
d'Azara qui les a formellement refusés.
    « Le citoyen Chinard demande que ces mille francs
lui soient donnés, et propose au Directoire exécutif de les
lui accorder en adoptant le projet d'arrêté ci-joint que
j'ai l'honneur de lui soumettre. »