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342             JOSEPH CHINARD, SCULPTEUR

un local national dont il a .déjà fait un atelier de son
art et dans lequel il se propose de former une école gratuite.
Cette concession a paru légitime autant pour indemniser le
citoyen Chinard des pertes que la Révolution, et particu-
lièrement le siège de Lyon, lui ont occasionnées, que pour
Je récompenser des services qu'il a rendus à son pays, et
donner aux arts que son talent honore un encouragement
digne d'un gouvernement qui veut en relever la splen-
deur.
    « Les arrêtés qu'il produit sont : i° Un des représen-
tants Letellier et Pochole, en date du 21 frimaire, an III ;
2° Un du représentant Boisset, en date du 22 prairial,
an III; 3° Un des représentants Poullain-Grandprey,
Ferroux et Despinassy, en date du troisième jour complé-
mentaire an III. Il résulte de tous, et particulièrement du
dernier, que le local dont il s'agit, estimation faite de sa
valeur, ne peut même compenser ni les pertes que le
citoyen Chinard a éprouvées, ni les soins désintéressés qu'il
a donnés à l'élévation de plusieurs monuments publics et
à l'embellissement de plusieurs fêtes nationales dont il a
composé les principaux ornements. Il demande que ces
divers arrêtés soient homologués par le Directoire exécutif.
    « Le Ministre pense que la juste célébrité du pétition-
naire, les persécutions qu'il a essuyées en Italie pour la cause
de la Liberté après y avoir obtenu les palmes du talent, ses
 malheurs et les nombreux témoignages des Représentants
 du peuple qui se sont succédé à Lyon, l'usage qu'il se
propose de faire et qu'il a déjà commencé du local qu'il a
obtenu, sont autant de considérations qui ne permettent
pas de douter que sa demande n'offre un objet. d'utilité
publique à remplir et un acte de justice particulier à
exercer.