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340             JOSEPH CHINARD, SCULPTEUR

   « Qu'après avoir éprouvé à Rome les persécutions aux-
quelles tous les patriotes français ont été en butte, de retour
dans sa patrie, il a été chargé par les représentants du
peuple en mission et par les diverses autorités constituées
de l'exécution de différents ouvrages et de la direction de
différentes fêtes publiques ornées de plusieurs objets de son
art;
    « Qu'il n'a reçu aucune indemnité de ses travaux et que
non seulement il n'en a point réclamé pour l'emploi du
temps qu'ils ont exigé, mais qu'il a môme souvent supporté
les frais des divers matériaux qu'il a mis en oeuvre ;
    « Que son cabinet, son atelier et son mobilier ayant été
réduits en cendre dans les temps du siège de Lyon, il s'est
vu privé de toutes les ressources qui alimentaient ses
études et de la plupart des moyens qui fondaient son
existence ;
    « Que pour l'indemniser de ses pertes et le récompenser
de ses travaux, les représentants Charlier, Pocholle,Tellier,
Boisset, Poullain-Grandprey, Ferroux et Despinassy, lui
ont accordé successivement la jouissance d'un local propre
à lui servir d'atelier, et que le représentant Boisset lui en a
même adjugé la possession définitive ;
    « Que les représentants, Poullain-Grandprey, Ferroux
 et Despinassy, par un de leurs arrêtés du troisième jour
comp re an III, ont reconnu que l'abandon de ce local con-
sistant en une chapelle dégradée et une loge de portier
n'était point proportionné aux sacrifices qu'il avait faits ni à
l'utilité qu'il se proposait d'en tirer pour la chose publique,
 en y établissant une école gratuite de dessein (sic);
    « Qu'enfin sur la foi de toutes ces autorités réunies, et
plein de confiance dans la justice d'un gouvernement ami
 des arts, il s'est installé dans le local qui lui a été accordé;