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PEINTRE ET TAILLEUR D'HISTOIRES 31I tel artifice, et par l'industrie grande de l'excellent peintre Bernard, que le voyant de tous costez Ton le jugeoit quarré. Sur cet eschafaut environné de toile peinte représentant la fulmination des géants mis au plus bas des enfers descrite par le poëte Ovide en sa métamorfose, les troys furies infernales estoient en- levées statues grandes comme géandes... (page 8). » Bernard Salomon a fait des ouvrages de peinture les plus divers, même des moindres. Ainsi on le voit, en 1550, faire « les pourtraicts et figures » des villes de Brignais, de Saint-Andéol, de Saint-Genis-Laval et de Givors, que le Consulat devait produire dans un procès pendant devant le Conseil d'État (1). Il a donc été peintre. Il a toujours été désigné comme tel dans tous les documents du temps, comptes, rôles des tailles, des pennonages, des visites d'armes, etc. De plus ses contemporains ont fait mention de lui comme l'inventeur ^'histoires de toute sorte, histoires pour les grandes décorations des entrées de souverains et des fêtes, histoires pour les livres ornés de gravures qui sont sortis des presses de Jean I er de Tournes. Il a peint des tableaux qu'en 1575 on savait où trouver à Lyon (2). Il a entrepris des travaux d'un autre genre : il a peint à fresque la façade de plusieurs maisons de Lyon. Spon et Pernetti rapportent le fait; l'un e l'autre parlent même de maisons qui gardaient encore (1) Archives de Lyon, BB 71, f° 175. CC, mandement du 29 mai 1550. (2) Du Verdier en a témoigné comme on le verra plus loin.