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300 SOCIÉTÉS SAVANTES
Le premier document connu de cette nature est la liste du serment de
{320, qui comprend 3,000 noms de famille et fait supposer une popu-
lation de 50,000 habitants. Le rôle des aisés, dressé en 1389, ne fournit
plus qu'un contingent inférieur, que M. de Valous évalue à 45,000 habi-
tants. Pendant la guerre de Cent ans, la population demeure stationnaire.
Mais à la suite de cette guerre, commence une période de prospérité,
et l'on peut évaluer à 100,000 habitants le nombre des habitants à la
fin du xvi e siècle. Mais cette population diminua à la suite des pestes
de 1628 et 1643. Elle s'élève ensuite de nouveau ; car Menestrier nous
dit que Lyon comptait 120,000 habitants en 1669. Mais cette population
descend à 90,000, après les deux, années d'épidémie de 1694 et 1695 ; elle
ne s'élevait même plus qu'à 69,000 après la terrible famine de 1709. —
M. Morin-Pons donnecommunication d'une lettre confidentielle, écrite,
en 1821, par le baron Portai, ministre de la marine, au préfet duRhône,
M. Lezay de Marnésia, au sujet d'un prix de 5 00 fr. proposépar l'Académie,
dans les termes suivants : « Quels seraient les moyens à employer, soit
dans le régime actuel des colonies soit dans la fondation de colonies nou-
velles,pour rendre ces établissements les plus utiles à eux-mêmes et aux mé-
tropoles. » Le ministre fait connaître au préfet qu'il ajoute 1,500 francs Ã
la somme fixée par l'Académie, pourvu que les lauréats observent certaines
conditions et notamment qu'il ne professent, dans leur travail, aucune
doctrine dangereuse. Dans son Histoire de l'Académie, Dumas raconte
que ce supplément, ajouté au prix de l'Académie, avait été fourni par
un anonyme, tout en ajoutant plus loin que cet anonyme était le
ministre de la marine et des colonies. Or la lettre, découverte par
M. Morin-Pons et offerte par lui aux Archives de la Compagnie,
confirme ce fait, en faisant connaître les termes mêmes des conditions
sous lesquelles le prix devait être décerné. On sait, d'ailleurs, que le
prix fut attribué à M. Moreau de Jonnès, dont le travail n'a jamais été
publié. — M. de Cazenove fait connaître qu'il vient de constater
récemment qu'il existe dans la propriété qu'il possède, à la montée de
Balmont, une grotte souterraine, dont les parois schisteuses recouvrent
un véritable lac, comparable, sauf ses proportions plus modestes, Ã
celui qui existe dans la grotte de la Balme. Il serait désireux qu'un
géologue vînt visiter cette grotte, pour en apprécier l'étendue et les
diverses particularités curieuses qu'elle renferme.