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PEINTRE ET TAILLEUR D'HISTOIRES 267 pourtraict » des présents destinés à Henri II et à Catherine de Médicis lors de leur entrée. Ces présents consistèrent en « deux ystoires en or » ; on les connaît d'après « le priffaict » qui fut conclu le 13 juin 1548 avec l'orfèvre Jean de La Barre dit de Lyon qui les exécuta : « l'une (de ces histoires) pour faire don et •présent au Roy... où il y aura ung roy assiz en une chaire et deux déesses menans ung lyon où il y aura escript dessoubz Fidei libertatis publiée, le tout estant sur une basse, et l'autre pour faire don et présent à la Royne où il y ait une royne assize en une chaire, tenant deux cornetz d'habondance, assiz sur une basse où il y aura escript dessoubz Semper honos et au des- soubz Semper honos nomenque tuum laudesque manebunt, et au devant ladicte Royne aura ung lyon (1). » C'est aussi au petit Bernard que Simon Cotières, orfèvre et joaillier, demanda le dessin du « coffre d'argent doré taillé et neellé garny de médailles faictes à l'anticque » qu'il vendit à Henri II en 1554 (2). Des ouvrages de Bernard Salomon ont servi de modèles dans une autre industrie. Des potiers de terre italiens ont travaillé à Lyon au xvie siècle ; les pre- miers, établis un peu avant 1512, furent des Floren- tins. Un Génois, Sébastien Griffo, transforma cette manufacture vers 1556. On exerça alors l'art de la terre « à la façon de l'Itallye », c'est-à -dire comme à Urbino et à Pesaro. Les faïences peintes en pleine surface et émaillées sortaient alors de l'atelier des (1) Archives de Lyon, BB 68, f" 108, r° et v° ; CC 982. (2) Archives nationales, comptes royaux.