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A TRAVERS LE VIEUX LYON 249 du triforium, les tours, le clocher et son bourdon ont fourni matière à des croquis pleins d'originalité. Hélas, Saint-Jean, aussi, a subi les injures des hommes plus que celles du temps. Les huguenots, les iconoclastes de 1793 ont laissé sur ses murs les marques de leur brutalité; mais elles sont, en partie, réparables. Tandis que sa nou- velle toiture, cette odieuse carapace de baleine qui l'écrase eti'étouffe,la désho- nore à jamais. Som- bre montagne d'ar- doise, que l'on aper- çoit avant même d'avoir pu admirer l'abside, la façade et les tours, qui offusque la vue et attriste l'âme. Le cardinal de Bonald doit porter seul la responsabilité d e Fontaine du Chemin-Neuf cette réfection. L'Église de Lyon s'estimerait heureuse si le passage de ce prélat sur le premier siège des Gaules n'avait pas laissé des traces plus néfastes de sa faiblesse et de son impéritie ! L'ancienne chapelle de Fourvière ne se trouve pas repré- sentée dans Lyon Pittoresque. Il est regrettable que ce livre, destiné à perpétuer tant de bons et nobles souvenirs, ne rappelle pas cet humble édifice, cher à tant de cœurs.