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A TRAVERS LE VIEUX LYON 235 vieux dômes, les arcades que nous avons sous les yeux, le sont beaucoup moins. Nous aurions aimé à voir une large vue d'ensemble ; la vue prise du nouveau dôme ne donne pas une idée suffisamment exacte de l'étendue de notre Grand Hostel-Dieu. Plus loin, nous trouvons la Charité. Il est probable que M. Drevet n'a pas voulu vider tous ses cartons à la fois et qu'il nous réserve pour plus tard la mer- veilleuse salle des archives, plusieurs vues de la façade et de l'intérieur. On parle de la démolition de la Charité ; M. Bleton dit tranquillement : « La perte du clocher de l'église sera seule à regretter. » Comment, ce ne serait pas du vandalisme que de jeter à bas ce bel édifice élevé pour les pauvres ! Il se peut qu'il devienne trop exigu par suite du mouvement ascendant de la population et, par le fait, du nombre croissant des assistés. Mais rien n'empêche que certains services soient transportés à la campagne. On objectera que les progrès de la science exigent des disposi- tions plus hygiéniques. Mais ces dispositions, on peut les prendre quand il y a de l'espace, de l'air, du jour. Il est à remarquer que les pédants, les farceurs et les imbéciles ont, plus que d'autres, la bouche pleine des mots de science et de progrès. Sans vouloir nier les avantages de l'un et les manifestations évidentes de l'autre, nous savons tous, à nos dépens, que la science n'est pas infaillible et que le progrès est des plus relatifs. L'espace compris entre Bellecour et Perrache, à part quelques anciens hôtels particuliers, est couvert de cons- tructions vulgaires. Tout l'intérêt se concentre sur Ainay. La plus ancienne église de Lyon est trop connue de toutes manières pour s'y arrêter longuement. M. Drevet s'est atta- ché aux détails : une vue de l'intérieur, éclairé par un rayon de soleil filtrant à travers une ouverture de la coupole, le