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                      SA VIE ET SON Å’UVRE                    213

entre lesquels passait la route, seraient couronnés par un
lion colossal, emblème de la ville, l'artiste donna aux deux
lions une attitude fière mais paisible. Les queues traînant à
terre s'enroulaient autour de leurs pieds. Cette disposition
fut considérée comme un outrage à 'la bravoure des
citoyens. (Nous voulons qu'ils aient la queue en trompette,
s'écriaient quelques mécontents ! ). Il fallut du temps et beau-
coup d'explications pour les calmer.
   Deux statues, la Renommée et la Victoire furent élevées
à l'entrée du pont Saint-Clair. On l'accusa d'avoir tourné la
Renommée du côté de la Suisse, pour faire signe aux émi-
grés de rentrer. Les républicains éclairés gémissaient de ces
inepties, mais ne pouvaient les empêcher.
   Il fut dénoncé et incarcéré au mois d'octobre 1793
comme contre-révolutionnaire, après avoir été arrêté à
Rome et expulsé comme républicain en 1792.
  Les déclarations suivantes furent faites contre lui :

Comité de surveillance et révolutionnaire de la section de
                     VHôtel-Dieu.
                      LIBERTÉ — EGALITÉ.

   « Le 26e jour du I er mois de Tan deux de la Rédublique
une, indivisible et démocratique (17 octobre 1793).
   « Se sont présentés devant nous membres du comité révo-
lutionnaire de l'hôpital, les citoyens Thomassin, 32, rue de
l'Hôpital; Castelan, n" 51, rue Paradis; Farge, n° 44, rue
Paradis ; Lacroix, n° 50, rue Paradis, qui nous ont dénoncé
le sieur Chinard, artiste sculpteur, n° 5, quay du Rhône,
pour lui avoir entendu dire en assemblée permanente que
si la Convention l'avait tiré des fers de Rome, c'est qu'elle
   N" 3. — Septembre 1896                               Ij