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                          EN RUSSIE                                 163

peuvent-ils fournir annuellement deux mille tonneaux de
fers-blancs par quatre cent cinquante feuilles, mille quintaux
d'acier et plus de cent mille en autres ouvrages différents.
   La consommation du pays •— ajoute ce mémoire — est
environ de la moitié de ce qu'ils peuvent fabriquer de fer-
blanc. Les avances que la couronne leur a faites sont de
cent mille L. remboursables après dix ans et huit mille
quintaux de fers chaque année pendant dix ans aussi à
rembourser la onzième et la douzième année.
   De plus, l'exemption des droits à la sortie de Russie de
tous les produits de leur manufacture, des gros droits à
l'entrée de tous les fers-blancs étrangers, ce qui leur fait
vendre avec plus d'avantages les leurs exempts d'ailleurs de
tout impôt quelconque.
   A ce mémoire, l'ambassadeur ajoutait ces lignes concer-
nant Barrai : « C'est un homme très intelligent et dont les
établissements faits en Russie me paraissent utiles au com-
merce de France ; il a des affaires qui demandent sa pré-
sence à Lyon dont il est originaire, mais il voudrait avant
que de s'y rendre être assuré qu'il ne sera point exposé à
des recherches sur sa sortie du royaume et il m'a prié de
luy faire connaître à cet égard les dispositions du ministre. »
  Nous ignorons si Pierre Barrai revit la France et la ville
de Lyon.
                                       E.    VEUCLIN,
                               Publiciste à Bernay, correspondant
                                   du Comité des Beaux-Arts,




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