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154 LA MANUFACTURE DES ÉTOFFES DE LYON A la date du 6 août 1747, il n'était plus question de l'édit qui permettait seulement aux personnes des cinq premières classes sociales, de porter des galons et des étoffes d'or et d'argent, et le consul constate que presque tout le monde en portait aussi communément que par le passé ; aussi au mois de septembre de l'année suivante, parmi les négo- ciants lyonnais qui font commerce avec la Russie, voit-on les sieurs Melchior, Schert et C ie . Dix ans plus tard, en mars 1757, un diplomate russe très distingué, M. Besky, fit un court séjour en la ville de Lyon où il reçut tous les égards dus à son rang et à sa nationalité (1). Or, il est supposable que ce personnage reçut aussi les doléances que les directeurs du commerce de Lyon expri- mèrent, au mois d'août suivant, en deux curieux mémoires dont voici quelques extraits : « Lettre des directeurs du commerce, de Lyon et mémoire de la « communauté des maîtres et marchands passementiers..., « afin de soutenir cette manufacture chancelante et rétablir « cette branche de commerce qui dépérit tous les jours sensible- « ment. « Exposent, que la manufacture des galons d'or et d'ar- e gent fin et autres articles de dorure ayant été apportée c « d'Italie en France et spécialement à Lion depuis environ « deux siècles, elle y a pris par succession de tems, un avait reçu. A l'égard des présents de la ville de Lyon, voir un article signé F . M. F . , publié dans le Lyon Républicain du 26 octobre 1893. (1) Je n'ai trouvé qu'une seule lettre de l'intendance de Lyon, du 7 mars 1757, signalant le passage de M. Besky.