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                      SA VIE ET SON Å’UVRE                87

je viens élever mon imagination et mon cœur vers ce beau
idéal, dont cette statue est peut être le chef-d'œuvre. »
   Cette comédie jouée par Dupaty amusait beaucoup
Chiuard, qui aimait à la raconter. Thierriat, directeur des
Musées de Lyon, avait été au nombre des auditeurs.
   Chinard revint à Lyon à la fin de l'année 1787, et épousa
au commencement de l'année suivante Antoinette Perret,
brodeuse, née à Lyon en 1752, âgée de 36 ans, ayant qua-
tre ans de plus que lui, qu'il connaissait depuis longtemps
et qui était considérée comme sa femme. On trouve, en
effet, sur le registre de la Chartreuse de Sélignac, près
Bourg en Bresse, la mention du payement fait à Chinard
en 1782, pour prix de deux statues, et de 48 livres données
 à sa femme pour étrennes.


12    JANVIER 1788.    MOREL, NOTAIRE A LYON. —    CONTRAT
     DE MARIAGE DE CHINARD, SCULPTEUR,      ET ANTOINETTE
     PERRET.


   « Furent présents sieur Joseph Chinard,compagnon sculp-
teur, à Lyon, y demeurant quai de Retz, paroisse de Saint-
Nizier, fils légitime de feu sieur Etienne Chinard, mar-
chand à Lyon, et de vivante demoiselle Benoîte Lapierre,
demeurant en cette ville, quai et paroisse de Saint-Vincent,
d'une part,
   « Etdemoiselle Antoinette Perret, fille majeure, exerçant
la broderie à Lyon, y demeurant, quai et paroisse de Saint-
Nizier, fille légitime de défunts Joseph-François Perret,
maître charpentier à Lyon, et de demoiselle Charlotte
Lares, d'autre part,
   « Lesquelles parties ont procédé, savoir le futur époux
comme majeur, libre et maître de ses biens et droits et en