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38             UNE PROMENADE EN DAUPHINÈ

quatre grandes baronnies dont les titulaires avaient droit à
siéger au premier rang dans les Etats de la province.
   En 1130, un Clermont aida le pape Calixte II, précé-
demment archevêque de Vienne, à chasser de Rome son
compétiteur, l'anti-pape Bourdin, dit Grégoire VIII. Cette
prouesse valut à ces seigneurs le privilège de porter dans
leurs armes les clefs de Saint-Pierre, avec cette devise aussi
renouvelée du Prince des apôtres : Etiam si omnes tenegaverint,
ego non.
  Au milieu du xive siècle, le dernier dauphin, HumbertII,
conclut avec Aynard de Clermont divers échanges ensuite
desquels celui-ci reçut les titres de connétable et de grand-
maître de Dauphiné, titres que ses descendants ont portés
depuis.
  Plus tard, les possessions des de Clermont furent érigées
en comté par le roi de France. Ces possessions compre-
naient entre autres le bourg de Saint-Geoire, dont l'église
présente encore à la curiosité des visiteurs, gravés sur le
bois vermoulu de ses stalles, les portraits plus ou moins
véridiques de plusieurs de ces vaillants chevaliers.
    C'est par suite du mariage de Bernardin de Clermont avec
Anne de Husson, héritière du comté de Tonnerre en 1497,
que ces seigneurs se dénommèrent comtes de Clermont-
Tonnerre. « Successivement barons, comtes et ducs, les de
«. Clermont se sont illustrés dans les armées, l'épiscopat et
« les plus hautes charges de l'administration publique. »
(E. Crozet : Description historique et statistique des cantons de
l'Isère, etc.)
   Ajoutons, ce qui honore plus encore leur mémoire, qu'ils
se montrèrent toujours à la hauteur des devoirs que leur
imposait leur brillante situation.