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374 IZERNORE Les lois des empereurs romains depuis Constantin et sur- tout les édits d'Honorius et d'Arcadius, en 396 et 397, prescrivirent la destruction des temples du paganisme. En 308, une loi ordonna l'enlèvement de la statue des dieux. En 428, le renversement de tout espèce d'édifice qui leur était consacré est sévèrement recommandé. C'est donc le christianisme qui, à Izernore comme par- tout, a porté les premiers coups aux édifices du vieux monde romain qui s'écroulait ainsi devant lui. En voici deux preuves positives : La première se trouve dans les constatations faites par les auteurs, qui au siècle dernier, se sont occupés de notre temple. En 1706, Égenod, dans sa lettre à Dunod de Charnage, précédemment reproduite, lui dit : « Il y a une quatrième colonne, haute environ de six « pieds sur laquelle est plantée une croix au milieu de la « place du temple et sur ses ruines. » M. Riboud, dans son compte rendu des fouilles faites en 1784, s'exprime ainsi : « Le fût d'une autre colonne se trouve implanté dans « l'intérieur du temple et le signe de la croix y a été gros- c sièrement gravé, » e Enfin un auteur fort discuté mais dont les remarques sont souvent utiles, Bacon-Tacon, donne, en l'an VI, d'après l'abbé Chapuis un plan du temple d'Izernore ( 1 ) . On y voit la colonne dont parle M. Riboud qui était un peu (x) Bacon-Tacon. Recherches sur les origines celtiques du Bugey, t. I er , p. 237.