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ET LES BÉNÉDICTINS 353 Son successeur près de la cour pontificale fut Dom Charles Conrade. Lui-même avait été désigné par la diète, le 2 juin 1716, comme prieur du fameux monastère auvergnat ; il le gou- verna six ans et passa avec la même qualité à Chezal-Benoît. Peu après, en 1726, élevé à une des premières dignités de la Congrégation il était nommé visiteur de la province de Bretagne; ses opinions et sa conduite à Rome ne lui nuisaient pas trop, comme on voit. En cette qualité il prit part, en 1725, à l'élection comme supérieur général de Dom Thibaut, prieur de Saint- Germain-des-Prés, confirmée au chapitre de 1727. Mais alors Dom Rafiier cessa ses fonctions et nous le retrouvons en 1737 prieur de Saint- Maixent; il n'était pas éloigné de sa quatre-vingtième année et c'est sans doute dans ce couvent éloigné du Poitou que s'acheva sa longue et laborieuse carrière. La date précise de sa mort nous est inconnue (10). Le prieuré de Montempuy, dont parle le doyen de Teylan dans sa lettre, lui avait été résigné ; mais en quittant la Chaize-Dieu il sut l'abandonner; nous l'apprenons d'un ordre de la diète et que nous rapportons comme le com- mentaire nécessaire de ce qu'on lira tout à l'heure : « Le R. P . Dom Philippe Rafiier, abbé du monastère de Chezal-Benoît et titulaire du prieuré de Montempuy donnera incessament sa procuration en blanc aux religieux de la Chaize-Dieu qui en aurontl'entière administration et paieront la pension au résignant et la redevance à Saint-Pourçain et ledit Révérend Père remettra aussi incessamment aux reli- gieux de la Chaize-Dieu toutes les quittances de paiement (10) Archives nation. Cart. 44, 991 et 992. Congrégation de Saint- Maur.