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MODESTES OBSERVATIONS SUR L'ART DE VERSIFIER, par CLAIR TISSEUR, I vol. in-8°. Bernoux et Cumin, Lyon. I gr^VIS'ESPRIT humain parcourt toujours le même cycle et les produc- &My3L tions intellectuelles quelles qu'elles soient, sont vouées, semble- t-il, à un perpétuel recommencement. C'est la conséquence de l'évolution scientifique, progressant de jour en jour, et de jour en jour pénétrant plus avant dans le domaine des découvertes. De telle sorte qu'on pourrait poser comme axiome : Que le perfectionnement intellectuel est en raison directe du perfectionnement des connaissances en ma- tière scientifique, littéraire ou des beaux-arts. En ce qui touche d'ailleurs les beaux-arts, les sciences et plus parti- ticulièrement la littérature, chacun peut prendre part aux travaux qui s'y rapportent. De ce qu'un auteur compose un roman, écrit un article de critique, établit un système philosophique, s'ensuit-il, que, démon côté, si j'en ai les facultés nécessaires, je ne puisse me livrer à la philosophie, à la critique, à l'étude des caractères? Nullement. Je pourrai donc, si tel est mon désir, pénétrer dans le temple, ouvert à tous, de la Pensée dont les portes plus nombreuses que celles de Thèbes, ne se ferment jamais. Si, par exemple, doué d'un esprit philosophique, je nie sens attiré