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282 LES SAVANTS LYONNAIS « A la fin : ad littus evecti St; après un sermon. « Hodkrna solemnitas frs Kmi nos adtnonet a prœsentis vitœ amore disjungi « Explicit sermo. « Si tout cela vous agrée, votre Révérence me mandera ce qu'il faut faire avant que je rende le livre à nos Pères de la Séauve, car je ne prétends rien laisser ici de ce qu'on a eu la bonté de me prêter ; ce qu'on aurait peut-être pas fait pour tout le monde (2). « Je suis si fort seul pour tout ce qui s'appelle travail, étude et collations, que je me considère comme un homme tout estropié à qui on aurait coupé bras et jambes pour n'être plus propre qu'à rouler dans les exercices des novices. Mais pourvu que Dieu se tienne à ma droite, je ne saurais appréhender ce que les hommes me feront et il vaut mieux aller au ciel tout estropié que de descendre en bas le corps entier. Quoique je n'ai donné aucun sujet, Dieu merci,, à bien des tours désobligeants qu'on me fait, Dieu me fera la grâce de me mettre au-dessus des plus élevés dans ce monde et de mépriser tout ce qu'ils estiment. « Je demande toujours au R. P. Mabillonun peu de part à son amitié et à ses bonnes grâces que j'estime bien plus qu'on ne pourrait penser. Continuez-moi aussi vous-même, s'il vous plait, votre affection et votre amitié et je vous promets que de mon côté, je vous rendrai sincèrement le réciproque, puisque je suis avec respect, etc., etc. (3). » (2) L'abbaye de la Séauve-Majeure, entre Bordeaux et la Réole, assez proche du confluent de la Garonne et de la Dordogne, fut fondée par saint Géraud sur la 'fin du XIe siècle. (3) Fonds Franc. 17680. Correspondance des Bénédictins. T. III, LGH- - MUR.