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                           IZERNORE                        251

   C'était donc bien un temple périptère, c'est-à-dire entouré
seulement de colonnes extérieures dont nous retrouvons
tout autour et même dans les environs les nombreux restes
imposants.
   Ces constatations importantes faites, grâce à ce document,
poursuivons notre étude par ordre chronologique toujours
et arrivons aux fouilles de 1784.

    A cette époque des fouilles furent entreprises à frais com-
 muns par M. Thomas Riboud, magistrat éminent, fondateur
 de la Société d'Émulation de l'Ain, M. Prost, subdélégué
 de Nantua et M. Molinard, receveur des finances dans cette
 ville.
    Toutefois elles furent dirigées sans méthode et comme
 le dit M. Riboud lui-même : On coupa, morcela, on jeta
 dans des décombres la mosaïque qui était le parquet du
 temple et qui n'a pu être retrouvée.
    Une particularité curieuse, c'est que ces fouilles ame-
nèrent la découverte au-dessous du lit de ciment, de murs
 parallèles séparés par une distance de quatre pouces envi-
ron, un de ces murs était revêtu de petites pierres taillées
régulièrement ayant la forme d'une brique, l'autre était
recouvert d'un enduit blanc semblable à du plâtre, sur
lequel sont peints avec des couleurs vives encore, divers
sujets d'ornement, des fruits, des animaux."
    L'éclat des couleurs est encore frappant depuis près de
deux mille ans. J'ai remarqué au petit musée d'Izernore la
pièce n° 3, représentant une tête, évidemment de prêtre,
couronné de feuillage et présidant à quelque sacrifice.
    Ce qui est plus digne d'attention, c'est une guirlande à
feuilles et à fleurs de volubilis, d'une exécution tout à fait
hors ligne (n° 7). Le volubilis ou le liseron se détache avec