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                    ET LES BÉNÉDICTINS                      24I

   « Je travaille maintenant aux archives de cette ville et je
vois qu'il y aura quelque chose de bon pour votre treizième
tome ; je vous en donnerai avis après la confection de l'in-
ventaire. Je vous avais prié de me faire avoir les cinq et
sixième tomes du Spicileginm ; je vous en aurais fait compter
l'argent à Paris, et si vous pouvez me les envoyer, je don-
nerai ordre à M. Comba de les faire compter à M. Dupuy à
Paris.
   « J'attendrai avec impatience de recevoir de vos nou-
velles et si vous me jugez capable de faire quelque chose
pour votre service, obligez-moi de croire que je suis entiè-
rement, etc. »

   Cette lettre ne dut pas rester sans réponse, et Louvet
excusa M. Thioly, quand il connut le titre véritable du
nouveau livre de Dom Jean Mabillon. La renommée, lente
sans doute à franchir le long espace entre Paris et Sisteron,
l'avait apporté étrangement défiguré à son oreille; au lieu
de de Enrimis ou a rimis, le livre traitait de Pane Eucharis-
iico, azymo et fermenlalo (Apud. L. Billaine, 1674, in-8°).
   Quant au Spicilège il touchait à sa fin : le douzième vo-
lume paraissait en effet dans le courant de cette année 1675
et deux ans après le treizième et dernier.
   Lorsqu'il fut achevé, Dom Luc d'Achéry résolut de ne
plus s'occuper d'études afin de se mieux préparer à bien
mourir. Il prolongea cependant sa vie huit ans encore et ne
s'éteignit que le 29 avril 1695-, il portait l'habit de saint
Benoît depuis plus d'un demi-siècle; on se plaît à le recon-
naître comme le restaurateur des études monastiques.

        (Fin.)                 L'abbé J.-B. VANEL,
                             ficaire de Saint-Germain-des-Prés.